Ali Akbar Velayati, conseiller du Guide suprême pour les affaires internationales, a affirmé que ni la France ni aucun autre État ne pourrait influer sur le programme balistique iranien.
Le conseiller du Guide suprême a rencontré une délégation de personnalités politiques françaises venue à Téhéran à l’occasion de l’anniversaire de la Révolution.
À cette occasion, Velayati a déclaré concernant l’éventuel voyage d’Emmanuel Macron en Iran : « Si au cours de sa visite en Iran, Macron aborde des questions liées aux pourparlers sur notre programme balistique, il se verra opposer une fin de non-recevoir de la part de la République islamique d’Iran. »
La réunion avec des ministres et d’anciens hauts fonctionnaires et parlementaires français a duré plus de deux heures et elle a été l’occasion d’échanges concernant les relations bilatérales, la situation actuelle dans la région et la future visite du président français en Iran.
« La République islamique d’Iran ne demandera la permission à personne pour développer ses capacités balistiques et elle poursuivra son programme balistique en fonction de ses besoins dans le domaine de la défense », a annoncé de prime abord M. Velayati.
« Nos deux nations partagent de bons souvenirs communs. Il faut citer à cet égard, la victoire de la Révolution islamique et la présence de l’Imam Khomeiny à Neauphle-le-Château qui a permis l’établissement d’un lien fort entre les nations française et iranienne », a indiqué Velayati, avant d’ajouter : « Des positions contradictoires et un certain double jeu peuvent saper les efforts passés… Nous attendions de M. Macron qu’il adopte des positions plus fermes sur la question du PGAC plutôt que d’organiser, sur recommandation de Donald Trump, une réunion avec l’Allemagne et le Royaume-Uni pour réformer l’accord. »
« Le fait que la position de la France change en fonction des pressions et recommandations de Trump est révélateur du fait que l’indépendance de la France au sein du bloc des pays occidentaux a été quelque peu perturbée », a fait remarquer le conseiller du Guide suprême.
Enfin Velayati a rappelé les échanges commerciaux importants qui existent entre la France et l’Iran : « Quand les Américains avec la loi D’Amato, ont annoncé qu’ils sanctionneraient les entreprises qui investiraient plus de 20 millions de dollars en Iran, Total a néanmoins investi des milliards de dollars dans l’industrie pétrolière iranienne. »